Les utopies

— Noël et capitalisme —
À quatre jours de Noël, au moment où la société nous enjoint de trouver vite des cadeaux afin de remplir notre mission de citoyens modèles, je rappelle que vous n’êtes en rien obligés de céder aux injonctions capitalistes.
Refusez de mentir à vos enfants sur une pratique et un mythe inventé, capitalisés, puis accaparés par un vendeur de boisson sucrée (c’est de bonne guerre, l’Église s’était approprié de la même manière des fêtes païennes pour mieux les invisibiliser).
On ne construit pas une relation de confiance avec l’enfant, on ne prépare pas un enfant à devenir un citoyen libre en lui mentant sciemment et en lui expliquant plus tard que c’était pour respecter « l’esprit de Noël ».
Le mensonge, ajouté à la mise en scène de la supériorité des adultes qui savent (par anticatastase presque) par rapport à ceux qui ne savent pas, n’est que l’apprentissage de l’obéissance aveugle, de la dépendance aux maîtres ou au capital, donc de la servilité.
Ces mythes volontairement mensongers ne forgent pas les sociétés. Ils les détruisent, les aliènent. Les princes imposaient une pratique religieuse dans les campagnes : en deux ou trois générations, les populations devenaient plus ferventes que le roi même.
La soumission aux mensonges des parents prépare à la soumission à la norme consumérisme qui prépare à la soumission au capitalisme. L’acceptation du mensonge par l’enfant lui apprend qu’un mensonge peut être juste s’il est socialement établi.
C’est une fabrique de la servitude. L’enfant doit obéir, mais pas à tout. L’amener à se questionner sur le cadre de ce à quoi il doit obéir, c’est lui apprendre les limites de ses propres libertés. Le mensonge pur et simple prépare à la soumission du faible au fort.
Cette servitude volontaire au consumérisme, l’injonction à offrir des « cadeaux par milliers », relèvent de la même logique de manipulation des masses. Si l’on vous invite : piratez ces fêtes, répandez la vérité auprès des enfants, faites en sorte de ne plus jamais être conviés.
Le vrai héros de notre époque n’est pas le père Noël, mais le rabat-joie révolutionnaire. Ne creusez pas un peu plus la dette des adultes léguée à leurs enfants. Cette dette, c’est le mensonge et les orgies consuméristes.
(Et pensez à péter à minuit.)
Signé, le Grinch rouge.
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