Boris Barnet

Boris Barnet

Classement : 

10/10

  • La Jeune Fille au carton à chapeau (1927)

9/10

8/10

7/10

  • La Maison de la place Troubnaïa (1928)
  • Au bord de la mer bleue (1936)

6/10

  • Faubourg Okraïna (1933)
  • Une fois la nuit (1945)
  • L’Exploit d’un éclaireur (1947)
  • Le Poète (1957)
  • Alenka (1961)

5/10

  • La Petite Gare (1963)
  • Le Lutteur et le Clown (1957)

4/10

3/10

  • Une tête inestimable (1942)

Films commentés (articles) :

Simples notes :
Alenka (1961)

Variation steppique du film de voyageurs sur fond, forcément, de propagande (tout le monde il est heureux, tout le monde il est gentil dans le monde formidable de l’Union soviétique multi-ethnique – mais russophone). C’est un peu pénible ces histoires racontées sur le ton de la bonne humeur ; Barnet en aura bientôt fini et les réalisateurs (et réalisatrice, la petite a le patronyme d’une future cinéaste) pourront enfin proposer autre chose que ces machins acidulés sans grande consistance. On échappe à l’ennui grâce à l’histoire de la petite autour d’un problème mathématique et à son idylle naissante avec un gamin rencontré sur la route.

Le Poète  (1957)

Vaguement meilleur que Le Lutteur et le Clown tourné la même année. Mêmes couleurs infectes, même propagande débile avec la mise à l’honneur des héros et la mise en accusation des bourgeois. Des décors en pâte à modeler, comme d’habitude chez Barnet, on a l’impression de voir un film des années 30. En dehors des acteurs, une fois de plus, il n’y a pas grand-chose à sauver.

La Petite Gare (1963)

Les mystères permanents de l’incommunicabilité des humours transnationaux. Tout est forcé, rien n’est drôle. C’en est même gênant, on pourrait presque voir cinquante censeurs derrière chaque comédien pour l’inciter à sourire et être de bonne humeur. On est trente-cinq ans après La Jeune Fille au carton à chapeau. Et vous savez quoi ? L’humour du film était intégralement dû à ses deux interprètes principaux. J’aurais été curieux de voir ce qu’aurait donné Vladimir Fogel dans un film parlant. Anna Sten a fini par rejoindre Hollywood (sans grand succès). Mais ces deux-là n’étaient pas des pitres, ne forçaient rien. Ils étaient attachants parce qu’ils étaient lunaires, parce qu’ils gardaient en eux un petit quelque chose qu’ils ne voulaient pas dévoiler. La tristesse des clowns. Les comiques soviétiques auraient fait de Pierrot et de Colombine des ouvriers heureux de se tuer à la tâche. Quelle misère.